Brazil

Une dizaine de jours au Brésil dans les villes de Salvador et de Rio

Déjeuner au Marcado Modelo, la halle du marché près du port.

Le moqueca, ragoût de poisson ou de crevettes, accompagné de plusieurs petits plats avec riz, manioc, crème de coco et piment

Sympathisant avec de joyeux Brésiliens
Salvador est une des baies les plus belles du monde. C'est ici que les explorateurs du 16e siècle créèrent la ville qui est devenue la capitale pendant plusieurs siècles avant d'être supplantée par Rio, puis Brasilia. De ce fait, elle n'a pas été atteinte par le modernisme et a conservé ses constructions historiques et un charme suranné par endroits.

Dans la Basilica Senhor do Bonfim, nous voyons des jambes, des bras et même des têtes en plastique, accrochés au plafond, curieux ex votos témoignant des guérisons obtenues !

La Basilica Senhor do Bonfim est un important lieu de pèlerinage perché sur une butte proche de la mer à 7 km du centre historique de Salvador.
Nous avons la chance de pouvoir assister à la messe joyeuse et animée du dimanche de la semaine du pèlerinage qui se tient la deuxième semaine après l'épiphanie.

Dans le Convento de Sao Francisco, les murs sont couverts de céramiques rapportées du Portugal au XVII ème siècle. La fresque du cloître présente des situations de la vie, comme cette scène : à gauche, l'avarice, à droite le gaspillage et au milieu le bon chemin.

La ville de Salvador vue du port.
La construction verticale abrite l'ascenseur qui relie la ville basse à la ville haute. En panne depuis plusieurs années, il nous a obligé à utiliser des taxis et Ubers pour éviter les zones incertaines.
Nous avons finalement découvert après quelques jours, le funiculaire utilisé par la population qui assure aussi le déplacement entre le bas et le haut de la ville.

Le monumento a Cidade de Salvador symbolise les bateaux à voile qui ont découvert cette côte il y a 5 siècles.

Quelques pirogues taillées dans des troncs d'arbre, à la façon des premiers autochtones.
Mardi matin, Pedro, un guide local, nous accompagne et nous dévoile les secrets et les petits détails de la ville que nous n'avions pas vus tout seul. Nos échanges éclairent les rouages de la société bahianaise. Les informations de Pedro sont aussi déterminantes pour nos choix culturels et culinaires pour le restant de notre séjour.

Le funiculaire fait des va-et-vient entre le bas et le haut de la ville


Les haricots font partie des recettes culinaires brésiliennes

La messe brésilienne dure environ deux heures

L'Eglise Nossa Senhora do Rosario dos Pretos ou Notre-Dame du Rosaire des Noirs attire à ses messes de nombreux fidèles, nous compris.
Chants, musiques et même pas de danse africaine s'enchaînent sous les applaudissements avec un prêtre bienveillant qui s'esclaffe de temps en temps. Nous n'avons pas compris les paroles en portugais, mais nous sommes restés 2 h debout pressés comme des sardines portées par la ferveur ambiante.

Pour comprendre le Brésil d'aujourd'hui, il faut le mettre en perspective avec son histoire. Le portugais Amerigo Vespucci découvre le Brésil à Salvador en 1501.
Pour exploiter les terres, la colonie a besoin de main d'oeuvre. Elle essaye de faire travailler les autochtones sans succès. Ceux-ci s'enfoncent dans la forêt. Les colons utilisent alors à grande échelle le trafic d'esclaves africains qui subsiste avec son cortège de violences jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Après l'abolition, les millions d'esclaves vivent un moment d'exubérance, mais pour survivre, ils retournent prêter leurs bras à leurs anciens maîtres contre le gîte et le couvert.
A Salvador, 80% de la population est issue de l'époque de l'esclavage. Petit à petit, délaissant les travaux agricoles, les descendants des anciens esclaves viennent gonfler les zones précaires des villes.
Le centre économique se déplace vers le sud profitant de découvertes minières comme l'or à Rio. Le poumon économique est aujourd'hui Sao Paulo.
Une grande précarité
A Salvador, la période faste du passé fait place à la précarité. La population pauvre vit à côté d'une minorité aisée. La criminalité est plus importante ici qu'ailleurs. Les statistiques placent Salvador sur le haut du podium de l'insécurité. Il est déconseillé de marcher en-dehors des rues où une protection de la police militaire est assurée et indispensable dans les lieux touristiques.
Le sens de la musique
Fervent de la vie brésilienne, la musique hérite peut-être du rythme des travaux des champs mélangé à des airs mélancoliques en souvenir du pays d'Afrique quitté par les ancêtres.
La musique est souvent basée sur des airs simples répétés qui se prêtent à la danse. Une vingtaine de notes suffisent à faire un succès.
Les percussions sont privilégiées dans les rues avec différentes sortes de tambours, tambourins et Tam Tam. Ce genre déclenche souvent des danses spontanées.
Les musiciens sont aussi brillants dans les instruments à vent comme le saxo ténor.
La guitare est grattée pour les ambiances plus confidentielles.
La créativité et les styles sont variés. Citons la samba, la bossa nova, le style fanfare. Le musicien brésilien peut chanter des heures durant sans regarder une partition.

Le Bahiacafé Hotel
Idéalement situé dans le quartier historique, le Bahiacafé Hotel nous héberge pendant 5 jours. La vieille maison bleue nous offre son charme ancien et le personnel se plie en quatre pour satisfaire nos souhaits et nous trouver un guide, une séance de massage ou des informations touristiques. Le matin, nous aimons traîner dans la salle du petit déjeuner qui donne sur une place avec la vue sur la mer au loin. Pendant la journée, les centres d'intérêts sont à proximité et l'hôtel n'est jamais loin pour une petite pause. En rentrant le soir, nous jouons au billard et les nuits sont tranquilles. Un cocon pour nous reposer d'un mois et demi de mer et nous abriter de la chaleur tropicale.

Le musée du Carnaval
Notre vendredi est dédié à la culture. Le matin, nous enchaînons les musées du Carnaval, de l'énergie, des arts afro-brésiliens et la cathédrale. Nous retournons déjeuner au restaurant école, puis visitons encore le musée de la miséricorde qui se tient dans les locaux d'un ancien hôpital. Ces visites nous donnent un aperçu de différentes facettes de la vie a Salvador.
Le musée du Carnaval montre des scènes de liesse d'une foule qui vibre ensemble au rythme de la musique diffusée avec beaucoup de décibels à partir de scènes juchées sur des remorques de camion. Les carnavalistes se déhanchent, sautillent sur place et parfois font des mouvements synchronisés en avant et en arrière en se tenant par la main.
Importé d'Europe, le Carnaval brésilien a acquis une personnalité s'inspirant des danses africaines.
Des personnages avec des grosses têtes apparaissent aussi. Certains se peignent le corps en noir pour s'amuser en tentant d’effrayer les enfants.
Le carnaval est une parenthèse de liberté joyeuse dans la vie qui met tout le monde sur un pied d'égalité.
Je crois comprendre que les masques sont aujourd'hui interdits pour des raisons de sécurité.î
Le soir, nous assistons à un spectacle en salle avec des chanteurs et percussionnistes et des danseurs qui dépensent une énergie impressionnante et défient les lois de la pesanteur..

Le 18 janvier à Rio
Avec Ana qui nous sert de guide à à Rio.
Dans le quartier de Santa Teresa devant un plat de Feijoada, le cassoulet brésilien, des haricots avec des abats de cochon dans une sauce et du riz

Santa Teresa est un quartier populaire prisé par les artistes

Au museu do Amanha qui explore les sciences du futur dans un bâtiment construit pour les jeux olympiques de Rio de 2016.

Le Pain de Sucre est une des curiosités naturelles de cette baie extraordinaire

Le Christ Rédempteur


Déjeuner dans la Venise verte Ilha de Gihoia

Incursion dans la favela


Museu de Arte Contemporanea de Niteroi